jeudi 29 novembre 2012

L'urgence d'une alternative à gauche.


Sur fond de politique d'austérité et de chamboulement du paysage politique à droite et à l'extrême-droite, la responsabilité du Front de gauche pour proposer une alternative à gauche est totalement d'actualité.

En effet, le feuilleton de la crise de succession à l'UMP, avec sa guerre des chefs, risque de profiter au Front national.

L'UDI de J. L. Borloo se verrait bien en successeur de l'UMP. Mais la politique xénophobe du gouvernement Fillon, à l'époque où J.L. Borloo était ministre, a surtout entrainé une forte porosité entre l'UMP et le Front national. « Débat » sur l'identité nationale, la reprise de thèmes d'extrême-droite pendant la campagne de Sarkozy, sous la férule idéologique de P. Buisson, devenu mentor de J.F. Coppé, tout cela a ouvert de nombreuses brèches dans la "digue" qui était censée séparer la droite républicaine de l'extrême-droite.

L'existence de courants, comme la Droite forte ou la Droite populaire, est le signe de cette connexion entre l'UMP et le FN.

Aujourd'hui, le FN et M. Le Pen se répandent en déclarations sur la « déliquescence généralisée du système politique » et affirment que des centaines d'adhésions arrivent chaque jour.

Cette recomposition qui tire à l'extrême-droite est à prendre au sérieux d'autant plus que la politique suivie par le gouvernement Hollande crée beaucoup de désillusions parmi toux ceux et toutes celles qui aspirent à un vrai changement.

Le budget 2013, après le vote sur l'adoption du TSCG et de la loi de programmation budgétaire, montre que le centre de gravité du gouvernement Ayrault se déplace vers le centre, suscitant des compliments flatteurs de la part de F. Bayrou.

La révision à la baisse de la fiscalité sur les entreprises suite au coup de pression des « pigeons », la faiblesse des taux de l'ISF, et l'adoption de la quasi totalité des recommandations du rapport Gallois tournent le dos aux besoins des salariéEs.

D'un côté, les licenciements collectifs se succèdent; de l'autre, le gouvernement cède au Medef à la fois sur la compétitivité, avec le crédit d'impôt, et la réduction des dépenses publiques qui atteindront 60 milliards d'euros en 5 ans.

Le Front de gauche doit être en capacité de recréer de l'espoir, d'indiquer clairement qu'une autre politique mettant les besoins des salariéEs et de la population au premier plan. Cela passe par un soutien sans faille aux salariéEs victimes de licenciements, une grande mobilisation populaire sur la durée contre l'austérité, la montée de la précarité et de la pauvreté, pour le partage des richesses, la création d'emplois et l'amélioration des services publics.

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