Le
CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement ou Accord Economique
et Commercial Global) est un traité commercial établi entre le Canada et
l'Union européenne, dont les négociations avaient été conclues en 2013,
et signé en septembre 2014. Il s’agit d’un traité de libre-échange et
de mise en place de mécanismes de « justice » privée pour les
multinationales qui serait extrêmement dangereux pour l’intérêt des
masses laborieuses d’un point de vu social et écologique comme le décortique cette brochure d’Attac.
Outre son caractère nocif intrinsèque, le CETA est également le
« bélier » pour la mise en œuvre TAFTA (Traité de libre-échange
transatlantique), son « grand frère » qui porte sur le commerce entre
l’UE et les Etats-Unis.
Cela a été possible parce que le CETA est un accord qui a défini
comme « mixte », c’est-à-dire que sa mise en œuvre dépend de
l’approbation non seulement du gouvernement canadien et des instances
européennes mais également de l’adoption par les 28 Etats européens et
les 10 provinces canadiennes. En raison de la particularité de la
fédération belge (nécessité d’une adoption par les parlements des deux
entités Wallonie et Flandres), le CETA a été bloqué par un vote négatif
du parlement wallon et le refus du ministre-président wallon Paul
Magnette d’accepter ce traité. Cela a été suivi par l’annonce le 24
octobre par le gouvernement belge qu’il « n’était pas en état » de
signer.