Plusieurs
jours après les attentats du 13 novembre, il est encore difficile de
prendre la mesure du choc qui a frappé la société française. Plusieurs
milliers de personnes ont eu un-e proche, un-e ami-e, un-e collègue de
travail frappé-e par les terroristes. L’ensemble de la population a su
faire preuve de solidarité. Les nombreux hommages publics qui ont eu
lieu en témoignent. La peur ne doit pas l’emporter. Il faut dans les
prochains jours, amplifier les initiatives qui démontrent notre capacité
collective à la mobilisation citoyenne, l’expression populaire, à la
convivialité et à la solidarité, afin de surmonter cette épreuve.
Des moyens suffisants doivent être mis en œuvre pour arrêter les
responsables de ces crimes atroces, protéger les populations et prévenir
de nouveaux attentats. Le « pacte de stabilité » qui arrime la France à
l’austérité généralisée dans l’Union Européenne ne doit plus être suivi
dans cette situation exceptionnelle pour donner place à un « Pacte de
solidarité », dégageant les moyens pour renforcer la cohésion sociale,
la justice et l’égalité (services publics, collectivités territoriales,
prévention, éducation et santé en priorité), et qui ne peut se réduire
au seul renforcement des effectifs de personnels de sécurité.