dimanche 15 novembre 2015

[Communiqué Ensemble 63] Vos guerres, nos morts...

Les attaques terroristes qui ont eu lieu vendredi 13 novembre et ont causé à cette heure 128 victimes et de très nombreux blessés constituent un choc et une tragédie effroyable. Notre compassion et notre solidarité vont à toutes les personnes qui sont touchées par ce drame, aux familles des victimes et à tous leurs proches. 


Sans que tous les éléments soient à ce jour connu, ces attentats s’inscrivent à la suite des attaques de janvier dernier contre Charlie Hebdo et l'Hypercasher, contre le musée du Bardot en Tunisie, et à la suite de toutes celles qui ont fait de très nombreuses victimes civiles au Liban,  en Syrie, en Irak... Les groupes terroristes qui sont responsables de ces actes, impulsés ou inspirés par Daech prônent une idéologie totalitaire qui instrumentalise l’islam pour enclencher une véritable guerre entre les peuples, une guerre de civilisation sans fin qui détruit les sociétés. Cette guerre contre les peuples se situe sur le même terrain que celle menée avec constance par les politiques néo coloniales au plan économique, financier et militaire pour accaparer les richesses et détruire toute possibilité de vie digne. L'une et l'autre barbarie sèment des souffrances sans fin et la désolation.  

Ces groupes politiques fanatiques ont trouvé un terreau favorable pour se développer en Irak et en Syrie avec la guerre meurtrière menée  contre son propre peuple par Bachar El Assad et par les conséquences terribles de l’occupation américaine en Irak. Ils trouvent un écho parmi des jeunes désespérés et sans avenir qui se font embrigader dans une logique fanatique.
Cette situation constitue un défi durable qu il faut affronter. Il faut renforcer la solidarité entre les peuples notamment français, tunisien,  syrien, irakien qui sont confrontés au même péril. Il faut pour cela s'opposer résolument à l'aventurisme militaire qui prévaut aujourd’hui en matière de politique étrangère, qui se traduit par le bombardement des populations qui ont le malheur de se trouver dans  ces zones de conflits, par des alliances avec des régimes dictatoriaux et obscurantistes, par le commerce irresponsable des armes qui alimentent les guerres. Aujourd’hui, nous sommes dans un moment de deuil national. La solution n’est pas dans une soi  disant union nationale, qui banaliserait les discours de haine de Marine Le Pen , mais dans un véritable débat national sur la politique qui permette de faire face à cette situation. Plus que jamais, il faut combattre tous les amalgames, les réactions racistes, islamophobes, et toutes les dénégations complotistes et antisémites qui se multiplient face à ce genre de drame. La fuite en avant dans la multiplication des politiques sécuritaires et des remises en cause des libertés publiques ne constitue nullement une solution. Ne laissons pas notre avenir et notre sécurité dépendre de ceux qui nous gouvernent et qui nous mènent dans l'impasse.Ce n’est pas la peur qui doit prévaloir mais le rassemblement,  la solidarité, la défense de la justice,  de l’égalité et de la démocratie. Si guerre il y a la résistance passe par le refus de se laisser imposer par qui que ce soit une quelconque restriction de nos libertés, de nos droits à s'exprimer, à débattre et à manifester. Un immense élan populaire et fraternel avait été la réponse apportée en Janvier dernier. C'est encore vers   cela qu'il faut aller aujourd’hui.  

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