dimanche 2 décembre 2012

Nationaliser Arcelor Mittal : toujours d'actualité !


Après avoir laissé A. Montebourg, ministre du Redressement productif, agiter la menace de la nationalisation, F. Hollande et J. M. Ayrault ont préféré passé un deal avec L. Mittal.


Le gouvernement se vante d'avoir sauvé les 629 emplois menacés par l'arrrêt des hauts fourneaux et d'avoir passé un accord par lequel le géant de l'acier s'engage à investir 180 millions d'euros pour moderniser les installations.

Le moins que l'on puisse dire est qu'il y a beaucoup d'incertitudes dans l'accord passé.

Si vraisemblablement aucun des 650 sidérurgistes ne pointera au chômage, l'échafaudage est fragile. Les hauts-fourneaux restant à l'arrêt pour une durée indéterminée, les salariés seront reclassés, voire déplacés s'ils l'acceptent.

Le projet Ulcos qui permettrait de reprendre la production d'acier n'a pas de financement garantie puisqu'une partie de celui-ci dépend de la décision des instances européennes.

De plus, tout cela suppose que L. Mittal respecte ses engagements, ce qu'il n'a jamais fait antérieurement. Les sidérurgistes se rappellent la fermeture de Gandrange malgré les promesses faites lors de l'achat d'Arcelor.

Cet accord est un mauvais accord qui laisse les salariés soumis à la bonne volonté de Mittal.

Le gouvernement, en renonçant à la nationalisation du site de Florange, vient de montrer qu'il refuse de s'affronter aux patrons, même quand ceux-ci détruisent les emplois pour faire produire à moindre coût ailleurs.

C'est L. Parisot qui doit être satisfaite, elle qui s'était violemment élevée contre la nationalisation.

La Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, est solidaire des salariés d'Arcelor-Mittal qui, à juste titre, peuvent se sentir abandonnés, trahis par le gouvernement Ayrault.

La lutte doit continuer pour le redémarrage des hauts-fourneaux avec le maintien de l'ensemble des emplois actuels.

La vigilance la plus grande doit s'exercer à l'égard des agissements de Mittal.

La nationalisation sans indemnité ni rachat, la mise sous contrôle public et sous le contrôle des salariés restent totalement d'actualité.

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