Le Front de Gauche se félicite de la tenue d’un comité
interministériel réuni ce jour concernant l’égalité entre les femmes et
les hommes, comme nous avions approuvé la création du ministère aux
droits des femmes. Malheureusement ce que nous pressentions est
confirmé : beaucoup de vœux pieux et peu de moyens. Une véritable
politique d’égalité serait-elle inconciliable avec les politiques
d’austérité votées par le Gouvernement ? Nous le pensons !!!
Même si nous saluons la démarche de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, force est de constater que sa marge de manœuvre au vu du budget 2013 est plus que réduite :
> La mise en place d’un plan de lutte contre les stéréotypes
et le sexisme à l’école à l’horizon 2014 mais sans nouveaux moyens
alloués à la formations des enseignant-es,
> La parité en politique renvoyée aux conclusions du rapport
Jospin qui n’avait soulevé l’indignation des associations
féministes pour le manque d’ambition de ses propositions,
> Les inégalités salariales, la revalorisation des salaires des
métiers féminisées et la lutte contre le temps partiel renvoyés aux
accords de branches,
> La question centrale de la petite enfance renvoyée à
l’éducation nationale ou aux collectivités territoriales déjà asphyxiées
par la politique de décentralisation et de non transfert de charge de
l’Etat.
> L’absence totale de prise en compte des dégâts causés par la
loi HSPT et de la réouverture demandée des maternités, CIVG …
> La lutte contre les violences faites aux femmes ne prenant pas
la mesure des moyens qui doivent être alloués à la prise en charge des
victimes et aux besoins criants de logements d’urgence : 1700 promis
alors que nous en attendons au moins 4500 pour répondre aux
recommandations européennes !
Dans un texte qui regorge de formule du type : « le gouvernement
recherchera, facilitera, responsabilisera, encouragera, invitera», le
Front de Gauche est plus qu’inquiet quant à la réelle mise en œuvre
d’une vraie politique d’égalité entre les femmes et les hommes ! Les
exemples sont nombreux pour montrer qu’en matières d’égalité
femmes-hommes l’affichage de bonne volonté ne suffit pas : il faut des
moyens financiers et accompagner les lois de décrets contraignants !
A l’heure où les femmes sont les premières touchées par la crise et les politiques d’austérité, c’est de mesures concrètes et contraignantes dont elles ont besoin !