Le
premier tour des élections régionales constitue un choc politique pour
le pays et pour la gauche dans son ensemble. Ces résultats marquent une
nouvelle étape dans la crise politique que traverse aujourd’hui notre
pays.
Le Front National, qui arrive en tête dans au moins 6
régions, s’affirme de plus en plus comme une force qui prétend
gouverner le pays en exacerbant les divisions, le racisme et la
xénophobie au sein du peuple. Il constitue une menace pour les droits
démocratiques et sociaux qui – malgré toutes leurs limites – existent
encore dans le pays et constituent l’acquis de luttes collectives.
Le dimanche 13 décembre, aucune région ne doit être
gagnée par le Front national ! Il ne faut pas que les forces de gauche
désertent cette bataille ! Elles doivent être présentes au second tour.
Ce n’est donc pas dans une alliance avec la droite, ou en se retirant
derrière elle, comme veut le faire Manuel Valls, que l’on pourra
mobiliser tous les électeurs de gauche, tous les citoyens qui partagent
l’espoir d’une société d’égalité et de justice sociale et
environnementale, et qui sont la force qui peut défaire le FN.
La droite, menée par Nicolas Sarkozy, et qui ne cesse
de jouer sur le terrain du Front National se trouve en situation de
conquérir de très nombreuses régions. Dans les prochains jours, il faut
tout faire pour éviter que des politiques de régression sociale et
écologique soient menées dans les régions.
La politique d’austérité du gouvernement enfonce le
pays dans le chômage et accroît la pauvreté. Elle est de plus en plus
rejetée par les classes populaires. Le gouvernement espérait tirer les
bénéfices de l’aspiration au rassemblement après les attentats du 13
novembre mais il a été fortement sanctionné. L’abstention reste massive
et témoigne de la profondeur du rejet des institutions dans une partie
croissante de la population.
Il y a urgence à reconstruire une véritable gauche
dans ce pays, qui ne renonce pas à défendre les intérêts des classes
populaires. Les forces de gauche qui s’opposent à la politique de
François Hollande et Manuel Valls, quand elles s’unissent comme en
Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et en PACA, sont capables de proposer
une alternative.
La gauche anti austérité, que ce soit le Front de
Gauche, EELV, Nouvelle Donne ou la gauche du Parti Socialiste... - n’a
plus le choix. Elle doit dépasser ses divisions pour s’unir et porter
une autre voix de gauche qui soit audible. Elle doit retrouver le chemin
des mobilisations collectives et être capable de redonner confiance à
ceux qui aujourd’hui n’ont plus de perspective à gauche. Ensemble ! sera
disponible pour toute initiative qui permettra de travailler à ce
regroupement.
Les aspirations à la liberté, à la démocratie et à la
justice sociale n’ont pas disparu. Il faut dans les prochaines semaines
leur donner les moyens de se faire entendre.
Le 6 décembre 2015
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