vendredi 29 juin 2012

Sans-papiers : le changement dans la continuité.

Passée l'abrogation de la circulaire sur les étudiants étrangers, l'interview de Manuel Valls du 28 juin n'augure rien de bon pour la régularisation des sans-papiers et pour le positionnement du gouvernement par rapport à l'immigration.

Certes, une circulaire doit être prochainement publiée pour arrêter le placement des familles en centre de rétention, mais elle comprendra des exceptions. Et par ailleurs, les associations ont pointé de nombreux cas où ce placement est encore effectif.


Pour tout les reste, à savoir l'accueil et le séjour des immigrés, la régularisation des sans-papiers, le nouveau ministre de l'intérieur met trop souvent ses pieds dans les traces laissées par le gouvernement Fillon aussi bien dans l'annonce de la barre de 30 000 régularisations par an que dans le mortifère lien établi entre accueil des étrangers, régularisation et situation économique.

Il ne suffira pas de faire en sorte que toutes les préfectures aient les mêmes critères pour traiter les dossiers de régularisation. Il faut sortir de la clandestinité, de la précarité tous les immigrés qui sont en France depuis longtemps et qui ne sont ni expulsables, ni régularisables dans l'état actuel des choses.

Ils ont droit à une situation régulière et à une vie d'où soit banni tout acharnement policier à les contrôler à chaque instant.

On ne voit pas très bien à quoi va servir le permis de séjour de 3 ans sinon à supprimer à terme celui de 10 ans.

La loi Besson entrée en vigueur en juin 2011 a donné plus de pouvoir au juge administratif, au détriment du juge des libertés, pour expulser les sans-papiers. Cette loi, qui est une insulte aux droits humains et à une certaine conception de la justice, doit être abrogée en urgence.

Pour la Gauche anticapitaliste, une vraie politique de gauche doit avoir comme objectif la régularisation de tous les sans-papiers, l'égalité des droits qu'ils soient sociaux, économiques et politiques, ce qui implique le droit de vote à toutes les élections.

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