L'éviction de Nicole Bricq du ministère de l'Ecologie, à l'occasion du
remaniement ministériel, et son remplacement par Delphine Batho, en
provenance du ministère de la Justice, est une très mauvaise nouvelle
pour la transition écologique.
La nomination de Nicole Bricq au Commerce extérieur, qui avait suspendu les travaux de forage sous-marin de Shell, à 150 kilomètres au large de la Guyane, dans l'attente de la rénovation du code minier, apparaît bien comme le résultat d'une décision politique passant outre à la décision de la ministre de l'Ecologie, suite à un lobbying de l'industrie pétrolière.
C'est à la fois le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), Jean-Louis Schilansky, la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, qui sont intervenus auprès de Matignon pour annuler la décision à caractère conservatoire de Nicole Bricq.
Au sein du gouvernement, Victorin Lurel a relayé ces interventions en soulignant les retombées financières et économiques pour la Guyane.
La défense du milieu marin n'a pas pesé lourd face au chantage du groupe pétrolier brandissant le permis d'exploitation obtenu il y a 11 ans auprès du gouvernement de L. Jospin.
La manne financière escomptée pour la Guyane ainsi que les promesses de création d'emplois auront eu raison de la volonté d'une ministre de l'Ecologie de vouloir prendre en compte la défense de la biodiversité et qui a appris au sommet de Rio qu'elle était déplacée au Commerce extérieur.
Pour la Gauche anticapitaliste, il est grave et condamnable que le gouvernement Ayrault ait baissé pavillon devant le lobby pétrolier sacrifiant ainsi la préservation d'un milieu marin et la biodiversité particulièrement riches en Guyane.
La Gauche anticapitaliste est solidaire des organisations et associations qui ont exprimé leur refus de cette décision.
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