En charge de l'enfance, le Conseil Général 63 confie à un service, l'ASE, la protection des mineurs. Ce service est chargé de porter secours et assistance aux enfants en danger. Pourtant, pour restreindre ses dépenses, le CG mène aujourd'hui une politique bien éloignée de ses missions d'origine.
Chaque mois, quelques enfants arrivent
dans le Puy-de-Dôme depuis leur pays d'origine, souvent des pays en
guerre (RDC, Guinée…), extrêmement pauvres ou
touchés par le virus Ebola. Épuisés par un voyage éprouvant et dangereux pour rejoindre l'Europe, ils sont orientés vers l'ASE pour être pris en charge. Mais loin du soutien le plus élémentaire, le service départemental cherche à s'en débarrasser le plus vite possible.
touchés par le virus Ebola. Épuisés par un voyage éprouvant et dangereux pour rejoindre l'Europe, ils sont orientés vers l'ASE pour être pris en charge. Mais loin du soutien le plus élémentaire, le service départemental cherche à s'en débarrasser le plus vite possible.
À peine arrivé, les enfants doivent
subir des tests osseux ou des organes génitaux, chargés de
déterminer leur âge, même lorsqu'ils possèdent des papiers de
leur pays d'origine.
Pourtant, ces tests sont largement
décriés dans le monde médical et juridique, de la Défenseure des
enfants à l’Académie nationale de médecine,en passant par le
Comité des Droits de l’Enfant des Nations-Unies ou le Haut Conseil
de la santé publique. L'ONG Médecins du Monde cherche aujourd'hui à
les faire interdire, rappelant que « la communauté
scientifique se refuse désormais à accorder toute crédibilité »
à ces tests.
C'est pourtant en se basant sur ces
tests que l'ASE décide la plupart du temps d'exclure les enfants de
leurs foyers d'accueil, les condamnant à vivre dehors. Pire, lorsque
la justice conteste l'exclusion des enfants, l'ASE fait aujourd'hui
appel de ces décisions, cherchant ainsi tous les recours pour ne pas
les prendre en charge... Dans d'autres départements, des enfants ont
même été condamnés sur la base de ces tests pour avoir dissimuler
leur âge. Certains ont même fait de la prison !
Cette situation, que le Conseil Général
cherche à expliquer par l'austérité, est plus que honteuse. Non
seulement elle nie les Droits de l'Homme et de l'Enfant les plus
élémentaires, mais elle fait le jeu des partis xénophobes en
donnant l'impression que les problèmes économiques de notre pays
viennent des étrangers, même lorsqu'il ne s'agit que d'enfants !
À l'heure où chaque politicien demande à la population d'adhérer
aux « valeurs de la République », on mesure le fossé
béant qu'ils entretiennent entre ces valeurs et la réalité de
leurs actions.
Nombre d'associations qui œuvrent aux
côtés des enfants et des migrants font en ce moments leur possible
pour permettre à ces jeunes de survivre, en attendant qu'ils
puissent reprendre le contrôle de leur vie. Dans les élections
départementales qui auront lieu les 22 et 29 mars, nous nous
battrons à leur côté, pour que ceux qui nous gouvernent cessent de
faire payer à la population leurs échecs face à la crise
économique.
Contre l'austérité et la misère,
contre les politiques xénophobes votez Front de Gauche !
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