Depuis plusieurs mois, les enseignant-e-s des lycées anciennement classés ZEP se mobilisent pour le maintien de leurs établissements au sein de l'éducation prioritaire.
La réforme instituant les réseaux d'éducation prioritaire (REP) effectuée par Najat Vallaud-Belkacem en 2014 en plus de réviser à la baisse le nombre d' établissements concernés, l'a cantonné au collège. La question des lycées était renvoyée à plus tard c'est-à-dire quasiment enterrée.
Le coup était rude pour les personnels concernés et les jeunes en formation compte tenu des difficultés rencontrées.
Le collectif « Touche pas à ma ZEP » regroupe des dizaines de lycées et de lycées professionnels.
La mobilisation massive, la grève en novembre 2016, les grèves reconduites et les manifestations de début janvier 2017, les opérations « lycée désert » visent à contraindre la ministre de l'éducation à maintenir les lycées dans le cadre de l'éducation prioritaire.
Les annonces ministérielles faites jusqu'ici ne sont pas jugées satisfaisantes par les grévistes : mesures de compensation des primes reconduites seulement jusqu'en 2020, promesse de 450 postes à la rentrée 2017 pris sur le contingent déjà prévu par académie et sans aucune transparence dans leur attribution.
C'est pourquoi la lutte continue : « Nuit de la ZEP » le 9 janvier à Saint-Denis, grève nationale et manifestation le 10 janvier.
« Ensemble! » soutient les revendications et les actions du collectif « Touche pas à ma ZEP » et ses exigences en termes de moyens pérennes, d'une carte élargie des établissements disposant d'un label unique.
Ce qui est en question, c'est la qualité de l'éducation dans des quartiers déjà victimes des conséquences catastrophiques de la crise économique.
Une fois encore le gouvernement qui dit vouloir protéger les plus fragiles, montre que ses paroles ne sont pas en accord avec ses actes. Or l’avenir de secteurs de la population déjà tellement fragilisés est en jeu, et la priorité est là !
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