La grande grève des ouvriers de Michelin en 1950, les plans sociaux des
années 80, les licenciements boursiers de 1999 ont été des épreuves de
vérité pour Gabriel Montpied, Roger Quilliot ou Serge Godard.
Sans être pour autant des révolutionnaires, les Maires successifs de
Clermont avaient choisi la solidarité ouvrière, la lutte pied à pied
pour le sort des salarié-e-s, une distance critique vis à vis de la
mondialisation financière.
Face à Nuit Debout et au mouvement contre la loi travail, Olivier Bianchi tweete et appelle la police.
Les débats sur la démocratie, la précarité ou le droit du travail
l'amusent. Il ironise en écrivant qu'insomniaque, il passe déjà ses
nuits debout sans en faire tout un plat. Il aurait pu faire mieux en
nous disant qu'avec un déficit cumulé de 550 000 euros (chiffre révélé
dans La Montagne du 23-04-16) le Parti Socialiste du Puy-de-Dôme avait
perdu depuis longtemps l'habitude de faire de la politique assis sur des
palettes.
Alors que ses prédécesseurs avaient su faire face à de multiples
délégations populaires autrement plus nombreuses et menaçantes, le plus
souvent en les recevant avec bienveillance, il fait donner de la
matraque. Ce sont des scènes jamais vues dans la vieille maison commune
qui se sont déroulées lors du Conseil Municipal du 29 avril. Pour quatre
palettes, un jeune militant a fait un mois de prison.
Depuis deux ans, nous faisons ici la chronique des renoncements et des
démissions d'Olivier Bianchi et de sa majorité devant les intérêts
privés et la finance.
Il fallait beaucoup de « communication » pour pouvoir encore se réclamer
de l'idée de socialisme en n'opposant plus rien aux logiques
économiques néolibérales les plus brutales.
Il fallait l'épreuve de
vérité face à un mouvement social, il fallait le tweet et la matraque
pour dévoiler tout à fait le sens de cette politique et combien elle
s'éloigne des traditions municipales clermontoises.
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