Rendez un père à ses enfants
Libérez Admir
Régularisez la famille Cenga
Depuis le 4 février Admir Cenga est
enfermé au Centre de Rétention Administrative de Lyon. Il risque chaque jour
l’expulsion vers l’Albanie. Monsieur Cenga vivait avec Nexhmije dans une région
livrée au règne des mafias. Leur magasin a été incendié, leur vie menacée. En
2013, ils ont fait le choix difficile de quitter le pays où ils ont grandi et
sont venus en France avec Anxhi leur fille de deux ans. Nexhmije était alors
enceinte de leur deuxième enfant Anxhelo qui a aujourd’hui deux ans. Ils
pensaient pouvoir reconstruire leur vie ici au
prétendu pays des Droits de l’Homme.
prétendu pays des Droits de l’Homme.
Ici, ils ont connu le refus de leur demande d’asile. La
France a décidé que l’Albanie était un « pays sûr ». Depuis, la
famille Cenga partage le sort de nombreuses familles sans-papiers, vivant
d’hébergement d’urgence en hébergement d’urgence. A chaque déménagement imposé
par la préfecture Admir, transporte les
valises et comme il est handicapé d’un bras, il utilise pour cela la poussette
de son enfant. Malgré ce handicap Admir a trouvé quelques heures de travail aux
Mains Ouvertes à Gerzat. A l’arrêt du tram cet « étrange » passager a
attiré l’attention de la police qui lui a demandé de se présenter au
commissariat. Il s’est rendu au commissariat. Là il est resté en garde à vue
puis sa femme a reçu un coup de téléphone pour prévenir qu’il ne rentrerait
pas. Depuis Nexhmije est seule, sans ressources avec les deux enfants de 5 ans
et 2 ans qui eux, attendent leur papa.
Depuis cette arrestation, les parents d’élèves et
enseignants du groupe scolaire Victor Duruy se sont mobilisés. La FCPE et RESF
ont organisé un rassemblement de solidarité devant l’école maternelle de Anxhi.
Une pétition a recueilli plusieurs centaines de signatures.
A l’heure où nous écrivons cet appel monsieur Cenga est
toujours au CRA de Lyon, chaque jour dans l’angoisse de voir son nom sur la
liste des expulsions vers l’Albanie qu’il a fui et où il n’aurait plus rien à
faire qu’à se cacher.
Ces situations qui se perpétuent partout en France sont la
honte de ce pays, de celles et ceux qui le gouvernent et de toutes celles et
ceux qui ont été élus pour rompre avec une politique qu’ils dénonçaient il y a
moins de cinq ans.
Quelles que soient les évolutions de la situation de
monsieur Cenga, nous vous appelons à nous rejoindre pour manifester pour la
régularisation de la famille Cenga et de tous les autres que la préfecture refusent
de régulariser alors même que certains sont « inexpulsables » et
survivent à Clermont-Ferrand depuis près de dix ans.
Pour l’arrêt des expulsions
Pour la fermeture des centres de
rétention
Pour la liberté de circulation et
d’installation
Pour la régularisation de tous les
sans-papiers
Mercredi 2 mars à Clermont-Ferrand
17H30 Place de Jaude
A tous ceux qui veulent construire des murs, opposons un
pont construit avec toutes nos valises… Venez avec une valise… Soyons nombreux.
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