La réforme du code du travail va entrer, à partir de mars, dans sa phase législative.
P. Gattaz, président du Medef, se frotte les mains. Une fois de plus le gouvernement cède aux exigences patronales.
P. Gattaz, président du Medef, se frotte les mains. Une fois de plus le gouvernement cède aux exigences patronales.
L'avant-projet de loi de Myriam El Khomri, ministre du travail, passe à la moulinette la protection des salariéEs.
Si ce projet va à son terme, ce sera un code du
travail en charpie et une régression sociale sans précédent, que même la
droite au pouvoir n'avait pu obtenir, qui en résultera.
En inversant les normes la primauté sera donné à
l'accord d'entreprise. Même sans accord, l'autorité administrative
validera les décisions patronales. C'est ouvertement le choix de la
clause la moins favorable aux salariéEs.
Le temps de travail fera un bond en arrière
conséquent. Si la durée légale du travail reste à 35 heures, un accord
d'entreprise pourra la porter à 44 heures ou même 46 heures sur 16
semaines. Le seuil de 60 heures hebdo sera même possible.
Le salaire versé au titre des heures supplémentaires
sera revisé à la baisse : une majoration de 10% à partir de la 36e
heure, au lieu de 25% avec un calcul qui pourra être effectué sur une
période pouvant aller jusqu'à trois ans !
Le patronat aura tout pouvoir de licencier, sans que
ce soit considéré comme un licenciement économique, unE salariéE qui
n'accepterait pas les modifications apportées à son contrat de travail
en raison de la conjoncture économique. C'est une institutionnalisation
inacceptable du chantage à l'emploi.
Sur la refonte des indemnités prud'hommales les organisations patronales obtiennent le plafonnement qu'elles réclament.
C'est un nouveau coup de poignard donné au mouvement syndical qui est déjà en butte à la répression dans les entreprises.
Cette réforme valide des gestions de conflit du type Air France ou Goodyear.
Contre ce funeste projet ramenant les droits des
salariéEs loin en arrière et la menace de l'utilisation du 49-3, le
monde du travail, la gauche sociale et politique, dans l'unité la plus
large, doit se soulever en masse.
Le 19 février 2016.
SIGNEZ LA PÉTITION
CONTRE LA CASSE DU CODE DU TRAVAIL
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