mercredi 4 juillet 2012

Ayrault : sous les mots la poursuite de l'austérité.

Dans son discours de politique générale de J. M. Ayrault, premier ministre, s'est efforcé de décliner les promesses de F. Hollande pendant la campagne électorale. L'intention était bien évidemment de souligner que les quelques engagements pris seraient tenus. Ainsi, en a-t-il été, par exemple, du vote des étrangers aux élections locales, à condition qu'ils justifient de 5 ans de résidence.

A plusieurs reprises, le premier ministre s'est évertué à tancer la politique et les pratiques du gouvernement précédent.

Mais l'essentiel c'est la politique que va suivre le nouveau gouvernement. Il dit refuser la rigueur et l'austérité et préfère parler de redressement dans la justice.


Insistant longuement sur le poids de la dette, premier poste budgétaire et qui représente aujourd'hui près de 90% de la richesse produite, il s'est refusé à envisager l'annulation de la dette illégitime et n'a même pas envisagé la nécessité de mener un audit pour faire toute la transparence sur les causes de cette dette.

Au lendemain de la remise du rapport de la cour des comptes, J. M. Ayrault a esquivé les recommandations portant sur l'augmentation de la TVA, sur le gel des salaires des fonctionnaires, entre autres.

Par rapport à l'objectif du retour à l'équilibre en 2017, la vigilance s'impose à l'annonce d'une loi de programmation budgétaire sur 5 ans incluant la maitrise des dépenses publiques dans un contexte européen où la règle d'or n'est pas morte.

Les déclarations d'intention concernant l'éducation, la santé, le logement, les services publics ne resteront que des voeux sans effet sur le terrain si le dogme de la réduction des dépense publiques n'est pas abrogé. La décision récente de réduction des dépenses de fonctionnement et d'intervention va dans le sens inverse. L'adoption du pacte budgétaire européen sera un véritable corset qui empêchera toute action gouvernementale.

Déplorer les plans sociaux qui se multiplient ne débouchera sur rien en l'absence de toute législation pour interdire les licenciements.

Le moment est venu de mener une politiquement radicalement différente de celle du gouvernement précédent.

Ce ne sera possible qu'en mettant au premier plan les besoins sociaux de la population, des couches populaires, la défense et l'amélioration des services publics qui doivent se redéployer.

Pour contrer la dictature des marchés financiers, il faut construire une alternative de gauche, une alternative anticapitaliste capable de s'appuyer sur la mobilisation populaire et mettant en oeuvre une autre répartition des richesses.

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