Communiqué de Ensemble! Pour le retrait des arrêtés municipaux interdisant les burkinis sur les plages !
Cannes,
Villeneuve-Loubet, Sisco puis bientôt Le Touquet et Leucate, les arrêtés
municipaux visant à interdire le port du burkini sur les plages se
répandent. Et les provocations racistes se multiplient pour justifier
ces interdictions. Pour le maire de Cannes, David Lisnard il s’agit
d’interdire « simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme
islamiste. » Manuel Valls quant à lui dit soutenir les maires qui ont
pris ces arrêtés en vient à affirmer que porter un burkini « ne serait
pas compatible avec les valeurs de la France et de la République ». Rien
que ça !
Les politiques de
droite comme de gauche, qui alimentent ce discours veulent surfer sur la
montée de l’islamophobie et plus généralement du racisme. Cette
polémique n’a évidemment rien à voir avec le respect de la laïcité ou
les droits des femmes. Rappelons que la loi de 1905 fait de l’espace
public un espace de liberté où il est possible de manifester ses
appartenances qu’elles soient religieuses, politiques ou autres. Avait
été ainsi largement rejeté lors du débat parlementaire en 1905 un
amendement visant à interdire le port de la soutane dans l’espace
public. La volonté de réglementer la manière dont les individus
s’habillent dans l’espace public est une grave atteinte aux libertés
démocratiques et aux droits fondamentaux de la personne.
Non, les musulman-e-s
n’ont pas à être discrets comme leur conseille Chevènement pour éviter
d’être victimes d’islamophobie. Ils ont toute leur place en France. De
tels discours rappellent les pratiques d’exclusions qui ont frappés les
juifs, les tsiganes, les étrangers aux pires moments de l’histoire.
Combattre les
conservatismes religieux, qu’ils soient chrétiens, musulmans, juifs…,
qui renforcent les rapports de domination des hommes sur les femmes, ne
peut se faire en désignant systématiquement les citoyen-ne-s de
confession musulmane comme des étranger-e-s à la société française.
L’urgence c’est de
retirer ces arrêtés racistes et discriminatoires et d'arrêter de faire
passer ces femmes comme des complices de mouvements terroristes. Plus
que jamais, il faut combattre les politiques racistes et la
stigmatisation des musulman.e.s.
Le 17 août 2016.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire