En
avril 2015, un rapport commun des inspecteurs généraux de l’État
sur
la Réforme Territoriale estimait
que
1448 postes
de
fonctionnaires d'État
de la Santé, de l'environnement, ou encore de l'Education Nationale
seraient transformés ou déplacés
vers Lyon, nouvelle
capitale régionale.
Interpellé
par nos
élus d'Ensemble ! 63 sur ce désastre annoncé, Olivier Bianchi
nous
accusa tout simplement de vouloir « affoler
la population pour
faire
un coup politique”
L’information
vient pourtant
d’être
confirmée : sur
les 11 directions
régionales de l'Etat, seule la DRAAF restera à Clermont-Ferrand.
C’est
donc bien environ 1000 postes qui seront déplacés à Lyon, sans
compter les
suppressions de postes à la Région et dans les structures
fragilisées (CHU, Universités, Insee, Rectorat, FR3 Auvergne...)!
Un
dur retour à la réalité pour le Maire de Clermont-Ferrand, qui n'a
pas hésité à faire croire qu'il avait évité le pire. La
capitale auvergnate se situe en
fait parmi
les anciennes capitales de région les plus durement touchée par la
réforme territoriale.
De
plus, lorsque les élus Front de Gauche-Place au Peuple proposèrent
un vœu pour le maintien des emplois liés aux services publics
régionaux au conseil municipal de juin 2015, Olivier Bianchi s'était
écrié : “ça
ne sert à rien ce genre de voeu, ce qui sert, c’est le maire de
Clermont-Fd qui a sauvé le Rectorat”.
Le vœu fut pourtant voté contre son avis, le mettant en minorité
pour la seconde fois de son mandat.
Quand
au rectorat, s'il
est
maintenu, c'est
sous les ordres d'un comité
régional académique, situé à Lyon, et qui sera
le seul interlocuteur du préfet de Région . Notre rectorat ne
sera donc qu'une annexe, et pas grâce à M. Bianchi : c'est le
Premier Ministre qui a trouvé cette astuce, surement pour ne pas
rajouter à la fronde grandissante contre cette réforme territoriale
qui
accroit l'inégalité des citoyens devant le service public !
Ensemble
63, membre du Front de Gauche et du groupe Place au Peuple dénonce
fermement cette réforme brutale,
qui n'est qu'une nouvelle déclinaison de la politique d'austérité
mené par le gouvernement, sous
les injonctions de l'Union Européenne, et à l'encontre de l’intérêt
de la population.
Nous
interpellons
le
Parti Socialiste et le
Maire de Clermont-Ferrand, qui ne cessent de faire croire que tout a
été fait. Quand
on sait que le nombre d'inscrit à Pôle-Emploi à augmenté de 5,3 %
en un an sur Clermont-Communauté, que 320 emplois sont toujours
menacés
aux ACC, et 800 dans le secteur ingénierie de Michelin, la perte de
plus de 1000 fonctionnaires d’État -sans compter les structures
régionales et les emplois
induits- nous
fait craindre une véritable catastrophe
sociale.
Nous
restons donc vigilants et mobilisés, et appelons la population de
Clermont-Fd à faire de même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire