Lundi 28 novembre, c'est avec colère et consternation 
que nous avons découvert sur les murs de Clermont-Ferrand une série de tags 
haineux. Ces graffitis, dont le contenu fait l'apologie du fascisme et 
appelle à l'islamophobie, sont pour la plupart revendiqués par un groupuscule d'extrême droite. 
L'inscription de ces messages sur les 
murs de la faculté de Carnot n'est pas sans rappeler la rafle de 1943 
perpétrée par le régime nazi dans cette même faculté ; nous pouvons 
également difficilement décorréler la haine sur critères religieux du 
plus terrible génocide de notre histoire. 
La recrudescence des 
groupuscules fascistes n'est pas non plus à détacher du contexte 
politique national.
 Ces attaques ont eu lieu le soir-même de la victoire
 aux primaires de la droite de la frange la plus réactionnaire de la 
bourgeoisie. Mais nous constatons surtout que la politique du 
gouvernement actuel a creusé le lit de l'extrême-droite, en 
affaiblissant par la répression les organisations du mouvement social, 
seul barrage à la réaction, et en propageant le discours de haine 
islamophobe qui était autrefois l'apanage du Front National. Nous ne 
pouvons pas non plus négliger la responsabilité des médias de masse dans
 la banalisation des propos islamophobes. 
Tandis que les 
attaques de la bourgeoisie suscitent une colère de plus en plus grande 
dans notre camp social, le capitalisme en crise ne peut se protéger 
qu'en appelant à lui ses chiens de garde les plus enragés. 
Face à
 cela, nous réaffirmons avec force notre détermination à lutter contre 
toute les formes de fascisme. Chaque tag appelant à la haine sera 
systématiquement recouvert, chaque affiche retirée, chaque rassemblement
 empêché. Nous appelons à l'unité et à la mobilisation de toutes les 
forces progressistes pour organiser la riposte face aux réactionnaires 
de tous poils. 
 

 
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire