RESF-
Ligue des Droits de l’Homme- Cimade
Réfugiés,
demandeurs d’asile, sans-papiers…
Ils
ne sont pas dangereux, ils sont en danger
25 000
morts aux frontières de l’Europe depuis 20 ans, plus de 3 000
depuis le début de l’année 2015. C’est le désespoir qui pousse
des centaines de milliers de familles, de personnes sur la voie de
l’exil. Ils fuient leur pays, leur ville, leur village ravagé par
les guerres, la violence ou la misère. Ils viennent de Syrie,
d’Irak, d’Afghanistan, de Tchétchénie, d’Erythrée, de Lybie,
de Somalie ou du Congo. Ils viennent aussi d’Albanie, du Kosovo,
partout où la guerre laisse la place aux mafias.
Aujourd’hui,
alors qu’ils ont refusé de penser l’immigration comme autre
chose qu’un problème, parce qu’ils n’ont rien anticipé, les
gouvernements européens se trouvent confrontés à ce qu’ils
appellent déjà « la crise des migrants ».
Ils nous appellent à la
solidarité alors qu’ils ont refusé de voir que depuis des années
cette solidarité s’organise déjà quotidiennement en France aux
côtés de populations à qui ils n’ont rien à proposer.
Depuis plusieurs années, chaque
soir, à Clermont-Ferrand, des dizaines de familles, des dizaines
d'enfants dorment à la rue. Certains viennent
à la réunion du Réseau
Education Sans Frontières
tous les lundis. Le 7 septembre 2015, RESF a recensé 21
personnes à la rue dont 7 enfants.
Il
n’y a pas les bons et les mauvais réfugiés comme tentent de nous
l’expliquer les responsables politiques avec l’aide des grands
médias. Il y des milliers d’hommes de femmes et d’enfants qui
ont survécu et qui demandent le droit de se reconstruire un présent
et un avenir. Même en crise, l’Europe est assez riche pour
accueillir ces exilés.
Les
organisations (RESF, CIMADE, LDH) exigent que les annonces soient
suivies d'effets. Les déboutés du droit d'asile doivent être
régularisés. Ils sont aujourd'hui plongés dans la précarité
extrême, privés de droit et de logement. Les
paroles doivent être suivies d'actes et ne pas s’inscrire
seulement dans l’émotion d’un moment médiatique.
Nous
exigeons des pouvoirs publics qu'ils
régularisent et hébergent toutes ces personnes. Certains faits sont
en contradiction avec l'affichage, ainsi, RESF 63 a interpellé le
maire de Clermont-Fd sur la situation de personnes qui ne sont « ni
régularisables » « ni expulsables ». Aucune
réponse à ce
jour.
Des demandeurs d'asile
arrivés à Clermont-Fd en provenance de Calais se sont vu promettre
une régularisation s'ils renonçaient à leur départ pour
l'Angleterre et demandaient l’asile en France. Parmi les 15
arrivés à ce jour, 9 ont déjà une première réponse
négative à leur demande d’asile…
Oui
à l'accueil des réfugiés, non aux expulsions,
Un toit et
des papiers pour tous
Rassemblement
manifestation jeudi 17 septembre
19H Place
de Jaude à Clermont-Ferrand
Premiers
signataires :
RESF, LDH, Cimade, CGT, SOLIDAIRES, FSU, UNEF,
AFPS 63,
DEI-France,EE-Les Verts, NPA, PCF, Ensemble 63, PG 63
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