Les Rencontres internationales de jeunes (RIJ), organisées chaque année dans un pays différent, sont une semaine de débats, de formations et d'ateliers dans un camp auto-organisé où les tâches de vie sont effectuées en commun, et ayant sa propre monnaie afin de niveler les différences de niveau de vie de tous les participant-es. Écologie, économie, féminisme, luttes LGBTI, antiracisme, stratégie... Tous les domaines nécessaires à transformer la société sont présents, abordés sous un angle théorique ou pratique.
Des militant-es d'une quinzaine de pays étaient présent-es cette année (Allemagne, Brésil, Danemark, Égypte, Espagne, Grèce, Mexique, Philippines, Vénézuéla...). Si nous avons regretté l'absence de plusieurs délégations (notamment pour des raisons financières), ces RIJ nous ont permis de développer nos liens internationaux et de partager les expériences et les luttes à travers le monde. Alors que les classes possédantes tentent partout de redresser leurs profits en faisant payer les populations, la discussion avec des camarades engagé-es dans des coalitions anti-austérité à travers l'Europe est particulièrement importante ; ainsi les discussions avec des camarades participant à l'Alliance rouge-verte danoise et au Bloc de gauche portugais nous ont permis de voir les réussites et les débats qui peuvent se poser à de tels rassemblements, de même que l'expérience des camarades d'Izquierda Anticapitalista qui participent au nouveau mouvement Podemos. Moins proches de nous mais tout aussi intéressantes, les expériences de militants révolutionnaires aux Philippines et en Égypte nous ont fait voir sous un autre angle les luttes que nous menons tous les jours (pour la répartition des richesses, sur le plan écologique...) mais dans des conditions bien différentes et souvent bien plus dangereuses.
La solidarité internationale a également tenu une place importante. Ainsi, en plus des discussions sur les révolutions arabes, la situation en Ukraine ou en Bosnie, la Palestine a évidemment été au premier plan. Face à l'agression israélienne sur Gaza et à la poursuite de la colonisation, une déclaration de solidarité avec le peuple palestinien a été adoptée par l'ensemble des délégations, et chacun est ressorti du camp avec la volonté de poursuivre la mobilisation dans la durée, malgré les pressions, dans les manifestations et par la campagne de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël.
Un autre enjeu important des RIJ a été la mise en commun des initiatives pour encourager le développement de mobilisations à l'échelle européenne. Plusieurs ont déjà été décidées, comme la journée contre le traité transatlantique (TAFTA) du 11 octobre et la journée d'action antifasciste du 8 novembre.
Ces RIJ ont enfin été un moment important pour faire le point entre nous sur l'année écoulée et l'état du Front de gauche, discuter de notre intervention et des luttes à mener. Nous nous sommes toutes et tous retrouvé-es d'accord pour relancer le Front de gauche, notamment dans la jeunesse, en le réorientant vers les mobilisations à construire à la rentrée : contre l'austérité partout et entre autres dans les universités, contre le TAFTA, face à la montée de l'extrême-droite en nous mobilisant lors du congrès du FN fin-novembre...
Mais finalement si ce camp a été aussi apprécié, c'est aussi pour les fêtes et les discussions informelles, les rencontres avec des jeunes du monde entier. Nous nous préparons donc dès maintenant pour les prochaines rencontres l'été prochain en Belgique, où l'écosocialisme aura sûrement une large place avec en ligne de mire le sommet mondial sur le climat de décembre 2015 : pour ne pas laisser les capitalistes changer le climat, il faut que nous changions le système !
Nicolas
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