dimanche 29 septembre 2013

Propositions de la Gauche Anticapitaliste pour les élections municipales 2014 à Clermont-Ferrand



Voici nos propositions municipales pour Clermont-Ferrand. Elles sont amenées à être discutées et amendées avec les Clermontois et les Clermontoises, ainsi que nos partenaires du Front de Gauche.

La brochure est disponible en version papier, n'hésitez pas à nous la demander !

lundi 23 septembre 2013



Sommaire n°6 | 15 juillet 2013

p. 1 Municipales 2014 Pour un Front de Gauche moteur d’une alternative politique de gauche
p. 2 Altersommet, pour une autre Europe ! L’activité santé à Athènes
p. 3 Les avancées du Manifeste antifasciste européen
p. 4 6 questions, 6 arguments pour défendre les retraites
p. 5 Le point de vue de G. Filoche - Action syndicale, campagne citoyenne
p. 6 Construire un courant unitaire dans le Front de gauche
p. 7 Contribution de la Gauche unitaire
p.8 Après les assises du 16 juin, engager les travaux pratiques
p.9 Oui, le monde bouge
p.10 Extrême droite, le terreau du libéralisme
p. 11 Résistance et mobilisation en Moselle - Comité de vigilance à Lyon
p. 12 Gaz de schiste, vigilance en Ardèche




mercredi 18 septembre 2013

[RESF] Appel à rassemblement, vendredi 20 septembre à 18h devant la Préfecture à Clermont-Ferrand

Après les deux semaines d'occupation de la place de Jaude, l'hébergement de toutes les familles dans des hôtels, foyers ou au centre Anatole France, le RESF 63 (Réseau Éducation Sans Frontières) appelle à un nouveau rassemblement, le vendredi 20 septembre, à 18h.

En effet:

- le 115 refuse déjà des hébergements aux nouvelles personnes qui font appel à lui. Le principe de l'hébergement inconditionnel est toujours bafoué, et des familles se voient à nouveau proposer de... dormir dehors !Ils sont hébergés par la solidarité militante.

- les personnes arrivées seules en France, dont certaines très malades, ne se sont vus proposer que des places dans les cabanes de chantier des Chandiots, indignes et insalubres. Devant leur refus légitime, la préfecture a décidé de ne rien leur proposer d'autre. Ils sont hébergés par la solidarité militante.

- quant aux familles hébergées depuis vendredi soir, rien n'a été prévu pour qu'elles puissent se restaurer, ou assurer la propreté de leur hébergement. Au centre Anatole France, les matelas, couverture et produits ménagers ont été fournis par la solidarité militante (la préfecture n'avait rien prévu), et le flou est total quant à la durée de leur prise en charge...

De même, alors que pendant l'occupation de la place de Jaude, chaque enfant a pu se rendre à son école, rien n'a été mis en place pour qu'ils puissent continuer à le faire maintenant qu'ils sont pris en charge par l’État. Rappelons que les enfants avaient été inscrits avant d'être mis à la rue le 2 septembre, et que certains le sont dans des écoles très éloignées de la rue Anatole France. Les parents qui les accompagnent chaque matin n’ont pas les moyens de payer le bus et, en cas de contrôle, sont verbalisés ou…éjectés sans aucun égard ! Cette négligence de la préfecture est pour nous une illustration du mépris du Préfet pour l'avenir de ces familles et de ces enfants.

- enfin, nous craignons toujours pour celles et ceux à qui la préfecture a refusé de reconnaître le séjour en France. Nous craignons qu'ils soient expulsés de France vers le pays qu'ils ont fuit. Nous craignons donc pour leur sécurité...

Le RESF 63 dénonce les violences policières de vendredi après midi au moment où des militants pacifistes démontaient les dernières installations du campement de Jaude, nous affirmons notre solidarité avec la camarade qui a été molestée, arrêtée au cours de cette charge et qui fait l’objet de poursuites judiciaires.

Le RESF 63 rappelle que seul l'abandon du système d'hébergement d'urgence « tout-hôtel » et la régularisation des Sans-Papiers pourront permettre de résoudre l'engorgement chronique et coûteux du 115.

Nous appelons toutes celles et ceux qui nous ont soutenus pendant l'occupation de la place de Jaude à réitérer leur soutien aux sans-logis et aux sans-papiers.

Pour toutes ces raisons nous vous appelons à diffuser largement cet appel à la mobilisation, vendredi 20 septembre, devant la préfecture de Clermont-Ferrand, à 18h.

samedi 14 septembre 2013

Journée festive de la Gauche Anticapitaliste du Puy-de-Dôme


Pour imposer une alternative à l'austérité, nous voulons construire avec le Front de Gauche une liste autonome du Parti Socialiste pour les prochaines élections municipales. C'est pour construire cette alternative 100% sociale, démocratique et écologique que nous vous invitons à venir discuter et construire le programme dont nous avons aujourd'hui plus que besoin pour que Clermont-Fd soit réellement une ville de gauche. 

Des tables-rondes seront organisées à partir de 15h. Puis en soirée, nous vous proposons de partager un repas tous ensemble. 

Par souci d'organisation, merci de vous inscrire au  :
06-50-09-33-61 ou gaucheanticapitaliste63@gmail.com

Assemblée citoyenne organisée par le Parti de Gauche et la Gauche Anticapitaliste : "Faut-il refonder l'école ? Et sur quelles bases ?"


Sans-abri de Clermont-Ferrand : « Comme s'il y avait eu une avalanche… »


Treize jours après la mise à la rue de plus de 350 personnes à Clermont-Ferrand, alors que le tribunal administratif a ordonné samedi 7 à la préfecture le relogement sous trois jours des familles avec enfants, les pouvoirs publics n’ont proposé que quelques « solutions » dont certaines sont des plus précaires et indignes.

Mercredi 11 la préfecture a donné oralement l’assurance que tout le monde aurait un relogement dans les semaines qui viennent, que ce serait dans des lieux décents et, qu’en attendant tous ceux/celles qui n’ont pas de relogement seraient hébergés dans un gymnase.

Néanmoins il reste encore plusieurs problèmes : la décence des hébergements proposés tout d’abord ; ensuite un certain nombre de familles sont relogées dans des hôtels, or c’est précisément cette solution qui a abouti à leur mise à la rue, faute de subventions. Enfin de nombreux sans-abris vont devoir passer plusieurs nuits au gymnase, sous la garde de la Croix-Rouge, en attendant leur relogement.


Jeudi soir la situation s’est tendue. La police a barré l’entrée et la sortie du gymnase. Les gens qui étaient à l’intérieur n’avaient plus le droit de sortir et ceux qui arrivaient étaient acceptés au compte-goutte après de longues discussions ! Les militants qui avaient pu jusque-là entrer ont été refoulés.

Les enfants n’ont pas pu se rendre à l’école ce vendredi 13. Vers 16 heures, une quinzaine de cars de CRS est intervenue place de Jaude, pour déloger des militants qui avaient maintenu le campement devant l’église des Minimes après le départ des sans-logis, alors même que la préfecture était prévenue. Une militante a été interpellée et des camarades – dont GA – ont été « secoués ».

La délégation reçue par le directeur de cabinet à 18h30 a exigé la libération immédiate de la camarade interpellée et a signifié au directeur de cabinet, qu’étant donné la situation il n’était pas possible de tenir une réunion de travail sur l’hébergement dans ces conditions.

Comment en est-on arrivé là… à une situation gérée « comme une catastrophe naturelle » ?

Me Borie, l'avocat qui s’occupe d’un certain nombre de familles a estimé que ce dossier était géré par l'État « comme une catastrophe naturelle avec la Croix rouge dans un gymnase, comme s'il y avait eu une avalanche, alors que cette situation était prévisible. L'État n'a pas su anticiper une situation de crise qu'il connaissait », a-t-il ajouté. Cette situation n’est en effet pas nouvelle. L’Anef avait prévenu l'État ; et la cessation de paiement ne pouvait qu’arriver puisque celui-ci ne remboursait plus que… 5% du montant des factures d’hôtels depuis plusieurs mois. Dans une ordonnance du Conseil d'État de février 2012 il est écrit qu'il « appartient aux autorités de l'État de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri » et « qu'une carence caractérisée dans l'accomplissement de cette tâche peut (...) faire apparaître (...) une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ». Le principe de continuité du droit à l'hébergement d'urgence doit être respecté.

Les personnes qui ont dû quitter les hôtels où elles étaient logées, ont été contraintes de la faire « uniquement du fait de la carence de l'État à dégager un budget conséquent ». Depuis plusieurs années en France a été créée une situation d’engorgement des structures d’accueil, conséquence directe des politiques de restriction en matière d’accueil et d’intégration des immigrés menées tant par la droite, que par le ministère de Manuel Vals ; mais aussi conséquence des mesures de restrictions budgétaires drastiques qui touchent les plus faibles de plein fouet. Ainsi a-t-on pu lire dans Libération du 18 février 2013 qu’en février 2013, seulement 51% des demandes en hébergement d’urgence n’ont pas été satisfaites.

La principale raison de ces réponses négatives reste l’absence de places disponibles suffisantes. 70% des familles qui ont sollicité un logement sont originaires d’un pays n’appartenant pas à l’UE. En un an, les demandes émanant de ces familles ont doublé…

Avalanche de malheurs et de misère.

Dans leur lettre ouverte intitulée LA HONTE (à télécharger ici), « les sans-logis, militants et citoyens solidaires, occupants de la place de Jaude » s’adressent ainsi « aux élus et gouvernants de la République » :

« Comprenez, élus et gouvernants, que parmi les sans-logis qui occupent depuis une semaine la place de Jaude, la plupart sont étrangers, et attendent, souvent depuis de nombreuses années, la reconnaissance de leur situation de réfugiés, et/ou un titre de séjour autorisant à travailler. Ne croyez pas qu'ils ont quitté leur pays, leur famille et leur vie d'avant pour recueillir des allocations familiales au pays des droits de l'homme. Ils ont fui leur pays, la misère, la guerre ou les persécutions, se sont ruinés en payant des passeurs capables de les amener sur ces terres françaises dont la devise, au fronton des édifices publics, proclame Liberté, Égalité, Fraternité. »

Est-il besoin de plus d’explications et d’analyses ?

Enfin, mesurons l’ironie et la cruauté de la situation. Ce samedi 14 septembre est prévue de longue date, sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand, une « Fête de l'Égalité et de la Diversité » organisée par la municipalité PS. Il y aura un « village associatif ». Il était donc urgent pour certains que le campement des « sans », sans-abri et sans-papiers disparaisse…

Bel exemple d'Égalité et de Diversité !

Un rassemblement aura lieu ce samedi 14 septembre Place de Jaude pour fêter l'Égalité et la Diversité …


Heureusement la Solidarité, est plus forte que jamais dans les rangs des militants et d’une partie de la population. Une première victoire a été remportée devant le tribunal puisque promesse a été faite de donner un toit aux familles avec enfants.

La lutte continue en ce moment même auprès des sans-abri, et sur la place publique demain ; lutte menée de front par des syndicalistes, militants associatifs, membres de partis politiques ou simples citoyens indignés.

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