Le dialogue social commence aujourd'hui, 29 mai, par la rencontre entre
J.M. Ayrault, premier ministre, et les différentes organisations
syndicales et patronales. Pour le nouveau gouvernement, c'est la
première marche vers le sommet social qui doit se tenir avant le 14
juillet avec au programme les salaires, l'emploi, la retraite.
Mais, pour des dizaines de milliers de salariéEs le temps presse. Beaucoup d'entre eux, comme à Fralib, luttent depuis des mois contre la fermeture de leur entreprise. A Sodimédical, malgré une décision de justice qui leur était favorable, les salariéEs sont privéEs de salaire depuis sept mois.
Pendant toute la durée de la campagne électorale présidentielle, les grands patrons, les capitalistes, pour ne pas empêcher une éventuelle réélection de N. Sarkozy ont rangé dans leurs tiroirs leurs plans de licenciements.
Maintenant ils ressortent.
De 45 à 90 000 salariéEs sont concernéEs dans au moins 46 grands groupes ou PME, selon des sources syndicales.
A PSA Aulnay, des convocations individuelles en vue de licenciement sont adressés à des salariés et cela ressemble fort à une volonté de décapiter des organisations syndicales qui luttent contre la fermeture du site.
Aujourd'hui, ce sont les salariéEs de Technicolor qui s'adressent au gouvernement pour empêcher la fermeture de leur entreprise à Angers.
Le nouveau ministre du Redressement productif, A. Montebourg, s'est rendu sur le site de Fralib pour annoncer la reprise du dialogue avec Unilever et le site a été préempté par la communauté urbaine de Marseille.
Mais reprise du dialogue ne veut pas dire satisfaction des revendications des salariéEs.
La responsabilité de F. Hollande et de son gouvernement est de donner un coup d'arrêt à cette vague de licenciements qui en annonce sûrement d'autres. Ils doivent dire qu'ils feront voter une loi pour interdire licenciements et délocalisations aux grandes entreprises qui font des profits.
Il ne faut pas attendre le bon vouloir du gouvernement. Il faut une mobilisation massive des salariéEs.
Tous ensemble, il faut faire converger les luttes contre les fermetures d'entreprise leur délocalisation, les plans de licenciements pour qu'aucun emploi ne soit supprimé.
L'ouverture des livres de comptes des entreprises, la prise en charge des sous-traitants en difficulté par les donneurs d'ordre, entre autres, sont autant de moyens pour mobiliser.
Le 9 juin 2001, 20 000 salariéEs manifestaient à Paris contre les licenciements à Lu-Danone, Mark et Spencer, Air Liberté, notamment.
Et si on recommençait ?.
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